Ambitions nouvelles et légitimes pour la vice-championne du monde
Anaïs Angeline abordera les Jeux paralympiques de Paris2024, qui s’ouvrent le 28août, avec un statut très différent de celui qu’elle avait à Tokyo. Si au Japon elle avait pour objectif d’atteindre une finale paralympique, elle vise cette fois le podium, étant vice-championne du monde du saut en longueur en catégorieT37.
À Tokyo en 2021, Anaïs Angeline était alignée sur trois épreuves : le 100 m, le 200 m et le saut en longueur. Cette fois, elle ne participera qu’au concours de la longueur, mais avec un objectif revu à la hausse. Pour sa deuxième participation aux Jeux paralympiques, elle vise une médaille.
Une ambition réaliste compte tenu de ses progrès. En 2021, elle avait terminé 7ᵉ en finale du saut en longueur avec un bond de 4,07 m. Cette année, elle a porté son record africain à 4,52m. Lors des derniers Championnats du monde, à Kobe en mai 2024, l’athlète de la catégorie T37 a pris la médaille d’argent. C’est donc avec le statut de vice-championne du monde qu’elle abordera ces Jeux paralympiques à Paris.
« Lorsque je représente mon pays dans une compétition, je vise toujours haut. À Paris, mon objectif est de décrocher une médaille. Les Jeux paralympiques regroupent la crème mondiale des athlètes, ce qui rend la compétition particulièrement intense. Je vais me donner à 200 % dans le concours du saut en longueur. Peut-être que je serai sur le podium, comme lors des derniers Championnats du monde de Kobe ?», précise-t-elle.
Une médaille paralympique serait la cerise sur le gâteau pour couronner une belle saison pour la jeune femme âgée de 25 ans. Cependant, la partie s’annonce loin d’être facile. La championne paralympique en titre Wen Xiaoyan sera une nouvelle fois présente. La Chinoise, qui est aussi championne du monde, fait figure de grande favorite dans cette épreuve, elle qui avait été titrée sur les 100m et 200m également à Tokyo.
L’Américaine Jaleen Roberts, vice-championne paralympique, sera aussi présente. La Française Manon Genest, médaillée de bronze aux mondiaux 2023 et vice-championne d’Europe 2021, sera de la partie. Le niveau s’annonce élevé. Anaïs Angeline aura toutefois toutes ses chances, elle qui pourra dédier toute son énergie exclusivement au saut en longueur.
Anaïs Angeline sera en compétition le dimanche 1ᵉʳseptembre. Le concours du triple saut est prévu à 22h40, heure mauricienne. À Paris, elle effectue les derniers réglages sous les ordres de son père et entraîneur Nicolas Angeline, ainsi que de l’entraîneur national Jean-Marie Bhugeerathee. Ce dernier précise qu’il ne faut pas mettre trop de pression sur les épaules des athlètes.
« Nos athlètes feront de leur mieux à Paris comme ils essaient toujours de faire dans toutes les compétitions. Anaïs est en forme. Il y a cependant un peu de fatigue accumulée, car la saison a été longue et les entraînements ont été à haute intensité. Il y a aussi eu le voyage de 17 heures pour arriver à Paris. Il est important de bien récupérer et les entraînements permettent aux athlètes d’être dans les meilleures dispositions le jour de leurs compétitions. Ne leur mettez pas une pression inutile sur les épaules. Ils feront de leur mieux et ce qui doit arriver arrivera », précise le technicien.
Texte : Defimedia.info