Six choses à savoir sur les Mondiaux de Paris
Une édition déjà historique. Deuxième événement sportif du calendrier handisport après les Jeux paralympiques, les Mondiaux d’athlétisme se disputent tous les deux ans. La France les a déjà organisés à deux reprises, à Villeneuve d’Ascq en 2002, puis à Lyon en 2013. L’édition 2023, la première depuis la crise sanitaire, devrait rassembler plus de 1 800 athlètes venus de 120 pays, engagés dans 171 épreuves. Les organisateurs français attendaient initialement environ 1 500 compétiteurs, mais la perspective des Jeux paralympiques de Paris 2024 a fait vaciller les standards habituels de la compétition. L’événement devrait également rassembler 3 000 personnes accréditées, dont 2 000 volontaires.
Une organisation professionnelle. Une trentaine de personnes travaillent au quotidien au comité d’organisation des championnats du monde de para athlétisme (COMAP). Pour une partie, elles sont issues de la Fédération française handisport (FFH), mandatée par la Fédération internationale de para athlétisme (WPA) pour organiser l’événement. Le COMAP a été créé officiellement en février 2022. Il est installé au siège de la FFH, dans le nord de Paris. Il est présidé par Guislaine Westelynck, la présidente de la FFH.
Une étape sur la route de Paris 2024. Son site de compétition, le stade Charléty, ne permet pas aux championnats du monde de para athlétisme Paris 2023 de constituer un test event pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, où les épreuves d’athlétisme sont prévues au Stade de France. Mais l’événement s’annonce comme une étape obligée sur la route du prochain rendez-vous paralympique. Une forme de répétition générale, notamment pour la délicate question du transport des athlètes et personnes en situation de handicap. Les Mondiaux de para athlétisme peuvent également servir de caisse de résonance pour une discipline et des athlètes encore parfois méconnus du public français. Sportivement, la compétition s’inscrit dans le parcours de qualification aux Jeux paralympiques. Les athlètes viendront chercher au stade Charléty les minima paralympiques, ou une place au classement mondial.
Une billetterie inédite. Le choix est assumé par les organisateurs français : l’accès aux dix jours de compétition sera payant. Une décision jugée légitime pour un événement exceptionnel par son ampleur et la qualité de son plateau. La billetterie se décline en trois niveaux : des places hospitalité, accompagnées d’une prestation dans le stade (repas, boissons…) ; des places à l’unité, valables pour une seule session quotidienne (matin ou après-midi) ou pour la journée entière ; enfin, une offre de billets solidaires destinée à des entreprises, fondations ou associations désireuses de les distribuer à un public n’ayant pas accès à l’événement (centres aérés, établissements d’accueil des personnes en situation de handicap…). Prix : 10,99 à 19,99 euros pour les places à l’unité, le haut de la fourchette concernant des billets pour les deux sessions d’une même journée. Au total, 300 000 places sont disponibles, soit 30 000 par journée de compétition. Plus de 10 000 billets ont déjà trouvé preneurs.
Une couverture médiatique inédite. Un accord de partenariat a été conclu entre le comité d’organisation et le groupe L’Equipe. Il prévoit un engagement de 30 heures de direct sur la chaîne des sessions de l’après-midi (celles du matin seront accessibles sur les live 1 et live 2 du groupe), un suivi quotidien dans le journal, un onglet sur le site et l’application, et enfin un dossier spécial dans le magazine. Des accords de partenariats médias ont également été signés avec Radio France (France Info et France Bleu) et Le Parisien/Aujourd’hui en France. Une campagne de promotion a déjà été déployée dans le métro et les bus parisiens. Une seconde se déroule actuellement. Une troisième suivra en juin et juillet.
Un événement durable et responsable. La promesse est écrite dans le marbre : les Mondiaux 2023 de para athlétisme doivent servir de modèle et de référence en matière de développement durable et de responsabilité sociale. Une clause relative à ces deux priorités figure dans les contrats conclus par le COMAP avec ses prestataires. Une opération de sensibilisation aux enjeux du climat est organisée, ce jeudi 30 mars, en marge de la célébration de J – 100 avant l’ouverture de l’événement. Autre engagement : l’héritage. Le comité d’organisation a recruté 23 personnes en alternance, réparties sur l’ensemble de la France, avec mission de booster le développement de la pratique. L’initiative est déjà un succès, un nombre record de licenciés et de sections handisport ayant été enregistré cette saison dans les clubs d’athlétisme.
Source : francsjeux.com